Inventons demain
Article 1
Demain, le transport…
Nous commençons donc notre nouvelle série « Inventons Demain » par un vaste sujet : le transport. Qu’il soit humain ou de marchandises, ce secteur représente la première source de gaz à effet de serre, le transport routier étant à lui seul responsable de 90% de ces émissions. Les réserves de pétrole et de métaux nécessaires à nos véhicules sont amenées à disparaître d’ici quelques décennies. Il est donc plus que nécessaire de réfléchir à d’autres solutions. Spoiler alerte : il n’y a pas de solution miracle !…. La clé serait donc un ensemble de solutions « moins pires » et surtout une prise de conscience citoyenne ET politique.
En effet, si la France tenait ses engagements sur le climat, il faudrait diviser par 8 notre empreinte carbone individuelle. En clair, sur la question des transports, cela équivaut à limiter à 200km/an/personne nos trajets en voiture (avec nos véhicules actuels évidemment, la fabrication de nouveaux véhicules augmentant l’impact carbone), à privilégier le train et les transports en commun, à ne plus du tout prendre l’avion et à diviser par 10 le flux de marchandises.
Si cela semble difficile à court terme, les leviers d’action semblent donc assez clairs :
- Consommer moins et plus local
- Diminuer le fret routier en privilégiant le fret ferroviaire, maritime et fluviale.
Une société nantaise travaille par exemple sur des cargos à voile. Voilà une excellente perspective d’avenir pour le tourisme et le transport de marchandises.
- Réévaluer le prix du transport aérien. Fini alors, vraisemblablement, les escapades de quelques jours ou les vacances à l’autre bout du monde à des prix dérisoires qui s’étaient (trop ) démocratisées
- Privilégier le co-voiturage et les véhicules partagés, en élargissant le parc de véhicules à louer et en le rendant accessible
- Recourir au vélo, bien évidemment, mais nous sommes tous conscients des limites de ce dernier. Il serait peut-être temps de développer d’autres types de véhicules légers utilisant une énergie plus « verte ».
- Passer à la voiture électrique peut être une solution, mais pas LA solution. Si toutes les voitures étaient électriques, on augmenterait notre consommation d’électricité de près de 40%…..et nous sommes loin de produire une électricité verte ! Inutile d’ailleurs de rappeler que ces dernières sont bourrées de métaux rares qui, comme leur nom l’indique, sont….rares.
Saluons l’initiative de cette start-up orléanaise qui transforme des twingos thermiques en voitures électriques.
Il semble donc évident que nous ne pourrons pas continuer à nous déplacer de la même façon. Nous allons devoir envisager nos trajets quotidiens ou nos vacances différemment.
Mais vous l’avez compris, les enjeux sont tels que les initiatives individuelles ne pourront pas suffire et une vraie stratégie politique est nécessaire.
Et pour nous faciliter la transition, nous pourrions rêver, soyons fous, en la réapparition de nos commerces et services de proximité.
Vivement demain !
Sources de l’article :
- Tous consom’acteurs, Arnaud Brulaire ( éd. Rustica)